Un "Oil Slicker [entreprise à l'origine de fuites de pétrole]" ouvre la voie à une organisation qui a aidé Big Oil à dominer la COP. Photo : Gareth Morris

Dans ce numéro : Big Oil vs la COP | XR RDC, visite des rebelles | Manifestations des populations indigènes en Argentine

Cher·ère rebelle,

De la même façon que les dealers ne devraient pas être à la tête des centres de réhabilitation, les dirigeants des grandes compagnies pétrolières ne devraient pas diriger les négociations sur le changement climatique.

Seulement c'est désormais le cas. La COP, le sommet des Nations unies au cours duquel les représentants mondiaux ne parviennent généralement pas à résoudre la crise climatique, se tiendra cette année aux Émirats arabes unis, un État pétrolier dont les émissions de carbone par habitant sont parmi les pires au monde.

Plus étrange encore que le choix du pays d'accueil est celui du choix du Président de la COP28 - le PDG de la Compagnie pétrolière nationale d'Abu Dhabi (ADNOC). La compagnie pétrolière ne partage pas seulement son dirigeant avec la COP : il y a de plus en plus de preuves que l'ADNOC supervise l'ensemble de ses opérations. Elle a également fait part de son intention de doubler la production de pétrole et de gaz d'ici à 2027.

C'est l'exemple le plus récent et le plus accablant de la mainmise de Big Oil sur le processus de négociation de l'ONU sur le climat, et il n'est pas surprenant que la dernière rencontre, la conférence de Bonn sur le changement climatique, se soit soldée par encore plus d'impasses.

Des rebelles organisent un festival d'art et de performance pour lancer une campagne qui mobilisera la résistance contre l'extraction pétrolière en RDC.

L'ONU a réagi à la controverse de la COP28 en demandant au nombre (probablement record) de lobbyistes pétroliers participant à la conférence de s'identifier. Mais demander à des pickpockets de porter un badge nominatif ne les empêchera pas de vous voler votre portefeuille.

Les rebelles ont réagi de manière plus ferme. Alors que les négociations sur le climat échouaient à Bonn, ils se sont rendus dans les bureaux de l'IPIECA à Londres, une organisation qui a représenté Big Oil à chaque réunion de l'ONU sur le changement climatique, qui est entièrement financée par Big Oil et qui est un rouage essentiel de la machine responsable de la paralysie quant à la lutte mondiale contre le dérèglement climatique.

Vous pouvez en savoir plus sur cette action rebelle et sur la façon dont les espions de la police ont tenté de la saboter, en consultant les Temps forts. Vous y découvrirez également comment les rebelles de la RDC s'opposent à une nouvelle vague d'extraction pétrolière et comment XR Hongrie et XR Serbie ont synchronisé leurs manifestations contre un oléoduc reliant leurs deux pays.

XR Misiones soutient les manifestations indigènes à Jujuy, Argentina, où l'État prévoit de saisir des terres pour l'exploitation de mines de lithium. Un élan de solidarité s'est exprimé dans le monde entier.

Enfin, le Coin de la solidarité revient pour apporter son soutien à nos camarades de Jujuby, en Argentine, qui subissent une répression policière brutale pour s'être opposés à des lois malveillantes visant à transformer leurs terres ancestrales en mines de lithium.

Nous vivons dans un monde où l'extraction des énergies fossiles augmente, les émissions de carbone aussi, les températures mondiales montent en flèche, et les écosystèmes s'effondrent. Penser que Big Oil fera passer quoi que ce soit avant ses propres profits n'est pas seulement stupide - c'est aussi permettre un génocide.

Sous sa forme actuelle, la COP et les négociations qui l'entourent ne sont pas seulement corrompues, elles sont une vaste mascarade criminelle, et des institutions comme l'IPIECA ont joué un rôle clé dans l'avènement de cette dystopie désolante. Ce numéro présente peut-être la première action rebelle visant les bureaux de l'IPIECA, mais soyez certain᛫e᛫s que ce ne sera pas la dernière.

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Contenu

Temps forts : XR Royaume-Uni démasque les lobbyistes du pétrole, XR RDC organise la résistance au pétrole, XR Hongrie et XR Serbie contre l'oléoduc "de l'amitié."
Action Round Up : Canada, Royaume-Uni, Pérou, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Afrique du Sud, Nouvelle Zélande, Équateur, Australie, Ouganda, USA, Danemark, France
Coin de la solidarité : Manifestations à Jujuy, Argentine
Livre du mois : Reflections on Earth Trusteeship
À lire, à voir, à écouter : Big Oil dirige la COP, L'histoire du rebelle rwandais, Comment faire exploser le box-office, Entretien avec Charles Curtin
Annonces : Camp 2023 pour le climat en Adriatique, XR GS adopte la demande 0

Temps forts

Exclure les grandes compagnies pétrolières de la COP28

12 JUIN | Londres, Royaume-Uni

Une coalition rebelle comprenant des militant᛫e᛫s de Debt For Climate, Global Justice Now, et Debt Justice ont organisé un rassemblement devant les bureaux de l'IPIECA, l'organisation dont se servent les grandes sociétés pétrolières pour influencer et saboter les négociations de la COP sur le climat.

Les rebelles avaient prévu d'entrer dans l'IPIECA et de remettre une lettre, écrite par des membres du Congrès américain et du Parlement européen, demandant aux dirigeants des États-Unis, de l'UE et de l'ONU de limiter l'influence des compagnies pétrolières sur la COP et de remplacer le président de la COP28, qui est le PDG de la compagnie pétrolière nationale d'Abu Dhabi (ADNOC), un membre clé et un financeur de l'IPIECA.

Mais la police a infiltré les canaux de communication des rebelles et prévenu IPIECA. Lorsque les activistes sont arrivé᛫e᛫s, ils ont trouvé le bâtiment fermé et vide, avec un gardien devant la porte.

L'alliance militante chante devant les bureaux de l'IPIECA.

Sans se laisser décourager, les rebelles se sont mis en scène, dénonçant l'IPIECA pour son greenwashing et exigeant que la COP28 soit libérée de l'influence des grandes compagnies pétrolières. Il y a eu des interventions émouvantes et une démonstration impressionnante de la part de XR Oil Slickers.

L'IPIECA (Association internationale de l'industrie pétrolière pour la conservation de l'environnement) a été créée en 1974 pour servir de lien privilégié entre l'ONU et l'industrie des combustibles fossiles, et elle a participé à toutes les réunions de l'ONU ayant eu lieues sur le changement climatique.

Avec une équipe diversifiée et des intitulés de poste semblables à "Responsable du changement climatique", l'organisation se présente comme un centre pour le développement durable et l'action en faveur du climat. Mais la désolante vérité est qu'elle est dirigée par d'anciens cadres de Big Oil, qu'elle est financée à 100 % par les compagnies pétrolières et qu'elle a aidé Big Oil à dominer le mécanisme de la COP.

Discours + Oil Slickers + Tambours = Bons moments.

636 des délégués de la COP27 étaient des lobbyistes des industries pétrolières et gazières, soit une augmentation de 25% par rapport à la COP26, où les lobbyistes des énergies fossiles étaient déjà plus nombreux que toute autre délégation nationale. Cette année, la COP28 est essentiellement administrée par la compagnie pétrolière nationale d'Abu Dhabi (ADNOC).

Une récente étude de One Earth a estimé que Big Oil doit au moins 209 milliards de dollars par an aux communautés les plus touchées par les conditions météorologiques extrêmes causées par leur pollution (et renforcées par leurs mensonges). Au lieu de cela, les pays du Sud versent des milliards de dollars pour rembourser la dette des pays responsables de l'urgence climatique.

Regardez leur vidéo, et rejoignez la campagne Exclure les grandes compagnies pétrolières de la COP28.

XR RDC déclare Pétrole Non Merci !

1 - 23 JUIN | Moanda, République Démocratique du Congo

Des rebelles lancent la campagne Pétrole Non Merci au marché de Kituku à Goma, en RDC.

Les rebelles s'unissent en RDC pour déclarer "Pétrole Non Merci !"

Cette mobilisation nationale a été initiée par XR Université de Goma, qui a mené des actions allant de la mobilisation des communautés locales à la protection du parc national des Virunga par le biais de l'opération Fossil Free Virunga, et qui a désormais parcouru plus de 6.000 km à travers la RDC pour se mobiliser contre l'expansion des grandes compagnies pétrolières.

Le mouvement Pétrole Non Merci s'oppose à la proposition de vente de 27 blocs pétroliers et de 3 blocs gaziers, dont la plupart sont situés à cheval sur des zones protégées telles que le parc des Virunga, les mangroves de la côte et les tourbières du Bassin du Congo. La compagnie pétrolière anglo-française Perenco a récemment fait une offre pour acheter les nouveaux blocs et exportera le pétrole en utilisant l'oléoduc EACOP.

La lutte des rebelles s'articule autour de deux axes. Le premier consiste à mobiliser les communautés où se trouvent les nouveaux gisements de pétrole afin de renforcer le pouvoir local et d'obliger les responsables à rendre des comptes. Les rebelles expliquent les nombreux inconvénients de l'industrie des combustibles fossiles pour ces communautés et la manière dont elles peuvent défendre leurs droits en recourant à des méthodes non violentes.

XR Université de Goma voyage 6.000 km jusqu'à Moanda pour la formation de XR Moanda.

La deuxième partie consiste à établir des liens avec des communautés comme Moanda, sur la côte ouest de la RDC, qui ont été exploitées et abusées par Perenco pendant des décennies. Un rebelle de Goma qui s'est rendu sur place a déclaré : "les habitants de Moanda ont accepté de nous accompagner dans cette bataille pour qu'ensemble nous barrions la route aux industries fossiles, à commencer par Perenco, que nos dirigeants politiques tentent de présenter faussement comme un modèle en matière d'exploitation pétrolière."

Jusqu'à présent, XR Université de Goma a organisé des échanges qui ont abouti à la formation de XR Rutshuru, XR Moanda, et XR Bunia. En parallèle, ils organisent des actions publiques en utilisant l'art, la musique et la performance - comme l'éblouissante manifestation au marché Kituku de Goma qui s'est déroulée après l'inondation de Kalehe en mai.

Les rebelles itinérants prévoient de poursuivre leur action dans toute la RDC, par le biais de soulèvements populaires coordonnés pour dire NON aux dirigeants qui continuent de vouloir escroquer l'humanité pour leur profit personnel.

Suivez la campagne Pétrole Non Merci sur Facebook et Instagram.

Une véritable amitié : Mettre fin à l'enfer climatique

20 JUIN | Budapest, Hongrie & Belgrade, Serbie

Budapest : Des rebelles manifestent devant le ministère des Affaires étrangères. Les pancartes disent "MOL profite de la crise climatique" et "Énergie propre pour la Hongrie". MOL est la compagnie pétrolière hongroise qui construit l'oléoduc.

XR Hongrie et XR Serbie se sont réunis pour protester contre le projet de construction d'un nouvel oléoduc de 128 km de long entre les deux pays. Présenté officiellement comme une preuve d'"amitié" entre les nations voisines, l'oléoduc de l'amitié permettrait à la Serbie de contourner les sanctions de l'UE sur l'importation de pétrole russe.

Cette décision ne risque pas seulement de susciter la désapprobation de l'UE ; un projet de cette ampleur influencerait la politique énergétique pour les décennies à venir, renforçant l'industrie des combustibles fossiles à un moment où tous les pays devraient investir dans des solutions de remplacement.

Entre-temps, les groupes rebelles, qui s'étaient réunis à l'origine lors d'un camp pour le climat en Croatie, ont noué une amitié plus profonde en menant des manifestations coordonnées devant le ministère des affaires étrangères à Budapest ainsi que devant le ministère de l'exploitation minière et de l'énergie à Belgrade.

Belgrade : Manifestation parallèle devant le ministère des mines et de l'énergie, avec une pancarte "Friendship for climate hell [Amitié pour l'enfer climatique]".

XR Hongrie a été fondée en 2019 mais connaît une importante baisse d'activité depuis la pandémie. Les récentes actions se sont concentrées sur la sensibilisation de la population hongroise ; l'objectif étant de renforcer la communauté de rebelles, petite mais dévouée.

La police était encore si peu familière du groupe qu'elle a eu du mal à retranscrire le nom Extinction Rebellion figurant sur la bannière, mais cela devrait bientôt changer ; une nouvelle action top secrète est en préparation et se déroulera dans un avenir très proche. Alors restez connecté᛫e᛫s pour plus de nouvelles en provenance de Budapest !

Suivez XR Hongrie sur Facebook et XR Serbie sur Facebook aussi !

Résumé d'actions

4 JUIN | Canada/Royaume-Uni: Deux rebelles risquent l'expulsion pour avoir manifesté pacifiquement. Au Royaume-Uni, un rebelle encourt son renvoi vers l'Allemagne après avoir été condamné à 2 ans et 7 mois d'emprisonnement pour avoir escaladé un pont dans le cadre d'une manifestation "Just Stop Oil [Arrêtez le pétrole]". Au Canada, un rebelle risque l'expulsion vers le Pakistan pour avoir participé à des actions avec XR et Save Old Growth. Retrouvez leurs pétitions dans les liens ci-dessus et signez-les !

7 JUIN | Amazonie, Pérou : Des activistes indigènes se sont servi᛫e᛫s de canoës, de lances et de cocktails molotov pour s'emparer de deux pétroliers de PetroTal et kidnapper 14 membres d'équipage. L'affrontement a eu lieu après l'annulation par le gouvernement local d'un accord prévoyant l'utilisation d'une partie des profits pétroliers pour financer le développement social de la région. L'équipage et les navires n'ont pas été lésé᛫e᛫s et ont été libéré᛫e᛫s une semaine plus tard, après une réunion entre les militant᛫e᛫s indigènes et les autorités locales.

7 - 15 JUIN | Bonn, Allemagne : Des activistes à la Conférence de Bonn sur le climat déploient une banderole à l'arrivée du président de la COP28 (et dirigeant de Big Oil). Une coalition comprenant des activistes de Debt For Climate, Last Generation, Scientist Rebellion et XR a installé un camp climatique à l'extérieur de la conférence pendant les trois derniers jours. Les activistes de MAPA ont parlé à la presse internationale de l'annulation de la dette, des pertes et dommages, de la décroissance et de la façon dont la COP a été détournée par l'industrie des énergies fossiles.

10 JUIN | Bologne, Italie : Des centaines d'activistes, dont des rebelles, ont bloqué un tronçon du périphérique pour dénoncer le bétonnage de la région par les autorités locales. Ils ont transformé l'autoroute en un espace d'art, de musique et de théâtre, et ont appelé leurs dirigeants à créer une Assemblée régionale des citoyens et à cesser d'utiliser l'argent public pour financer l'effondrement du climat.

11 JUIN | Rotterdam, Pays-Bas : 60 rebelles et militants de Scientist Rebellion ont retardé le départ d'un bateau de croisière du port de Rotterdam. Ils ont demandé aux autorités de la ville d'interdire tous les navires de croisière. En moyenne, une croisière produit deux fois plus de CO2 qu'un voyage en avion, et l'industrie du transport maritime n'a pas encore établi de feuille de route en matière de développement durable.

12 JUIN | Johannesburg, Afrique du Sud : Des centaines d'activistes, dont des rebelles, se sont rassemblés devant le siège de la Standard Bank à l'occasion de son assemblée générale annuelle. Quelques-uns ont réussi à entrer, et un activiste a remis au PDG un prix pour les violations commises envers les droits de l'homme. Deux autres militants ont été expulsés de force du bâtiment. La banque sud-africaine soutient l'oléoduc écocide EACOP ainsi que d'autres projets de combustibles fossiles dans toute l'Afrique.

14 JUIN | Dunedin, Nouvelle-Zélande : Une femme de 64 ans, autrice d'un faux courriel annonçant aux délégués d'une conférence sur les combustibles fossiles que celle-ci avait été reportée, risque jusqu'à 10 ans de prison. Elle a été reconnue coupable de fraude et sera condamnée en septembre.

15 JUIN | Équateur : Les militants de Scientist Rebellion marchent avec les groupes indigènes et les organisations communautaires qui demandent des mesures de protection face aux menaces de l'exploitation minière. Des marches ont été organisées dans tout l'Équateur, qui organisera des élections en août. Les candidats à la présidence ont été invités à libérer le pays de l'exploitation minière.

18 - 23 JUIN | Australie : Les activistes de Blockade Australia ont fermé simultanément trois grands ports charbonniers, en utilisant des trépieds, des pylônes, du matériel d'escalade, des clés de bras et de la colle pour bloquer à plusieurs reprises le port charbonnier de Newcastle, le port de Melbourne et le port de Brisbane. 8 militant᛫e᛫s ont été arrêté᛫e᛫s et 3 ont été emprisonné᛫e᛫s pendant une semaine. En savoir plus sur leur impressionnante opération ici.

27 JUIN | Kampala, Ouganda: 22 étudiant᛫e᛫s se sont rendu᛫e᛫s pacifiquement au parlement ougandais pour remettre une pétition demandant au gouvernement et à Total Energy d'abandonner l'EACOP. Les étudiant᛫e᛫s ont été bloqué᛫e᛫s par la police, leurs banderoles ont été confisquées et l'un d'entre eux a été arrêté illégalement. Il est réapparu trois jours plus tard, après avoir été torturé et brutalisé par des agresseurs inconnus. Par solidarité, 27 militant᛫e᛫s de Just Stop Oil se sont assis᛫es devant le siège londonien de Total Energy au Royaume-Uni. Ils ont été arrêtés et ont reçu un ordre (illégal) leur interdisant de manifester sans l'accord préalable de la police.

27 JUIN | New York, USA : Des rebelles ont rejoint une action de solidarité en faveur de deux activistes de Declare Emergency qui risquent jusqu'à 10 ans de prison et 500.000 dollars d'amende après leur manifestation pacifique à la National Gallery of Art à Washington DC. Pendant ce temps, les jeunes activistes du nouveau groupe Climate Defiance ont fermé une collecte de fonds pour un sénateur de New York qui reçoit des pots-de-vin pour faire autoriser l'installation d'oléoducs. Climate Defiance n'a que trois mois d'existence, mais a déjà perturbé des événements organisés par 5 sénateurs américains et 2 conseillers présidentiels pour leur complicité dans l'écocide.

30 JUIN | Roskilde, Danemark : 45 activistes et scientifiques rebelles perturbent l'aéroport de Roskilde, où les vols de jets privés ont quadruplé depuis 2020. Les personnes présentes sur la piste ont été arrêtées et inculpées en vertu d'une loi pénale répressive pouvant entraîner une peine de six ans d'emprisonnement. Pendant ce temps, les super-riches profitent de leur luxe criminel.

1 JUILLET | Lyon, France: Des rebelles ont occupé un terrain de golf local pour dénoncer la rétention et le gaspillage de l'eau par les plus riches à des fins de loisirs, alors que la sécheresse sévit dans le reste du pays.

Le coin de la solidarité : Manifestants à Jujuy, Argentine

Les manifestants à Jujuy sont brutalisés par la police antiémeute, les balles en caoutchouc et les gaz lacrymogènes.

La transition vers des technologies plus vertes est essentielle pour surmonter la crise climatique, mais ces nouvelles technologies sont souvent produites en utilisant les mêmes mécanismes d'exploitation, de racisme et d'écocide que ceux utilisés à l'époque des énergies fossiles.

L'Argentine détient un cinquième des réserves de lithium mondiales, cruciales pour les batteries qui serviront à stocker l'énergie renouvelable de demain. La demande de ce métal monte en flèche, et la majeure partie se trouve sous les marécages de haute altitude de Jujuy, une province essentiellement indigène où la plupart des habitants n'ont pas de titre de propriété.

Le gouvernement régional de Jujuy a récemment adopté à la hâte des "réformes" constitutionnelles légalisant l'appropriation de terres indigènes à des fins d'exploitation minière et criminalisant les protestations. En réponse, les gens se sont mobilisés, ont érigé des barrages routiers et ont occupé des bâtiments.

Des veillées de solidarité ont été organisées par des groupes rebelles dans plusieurs villes d'Argentine, notamment à Buenos Aires, Mar del Plata et Tucumán.

L'État a réagi avec une violence brutale et aveugle. La police antiémeute a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des matraques, blessant des centaines de personnes (dont un garçon de 17 ans qui a perdu un œil) et en arrêtant des centaines d'autres. Selon certaines sources, les tribunaux régionaux imposeront des amendes excessives pour combler le déficit de la région dû à la perte du tourisme, et emprisonneront les personnes qui ne peuvent pas payer.

Les manifestant᛫e᛫s ont suscité la solidarité des rebelles argentins et des activistes du monde entier. Selon un porte-parole des rebelles de la région, alors que les groupes de défense de l'environnement soutiennent les manifestations, ces dernières sont menées par la communauté indigène. Il n'y a pas assez de policiers pour lever les barrages routiers, et l'État tente plutôt d'épuiser les manifestant᛫e᛫s.

Les manifestants sont fatigués, mais leurs barrages tiennent toujours. Ils n'ont pas l'intention de reculer tant que les "réformes" ne seront pas abandonnées et que le gouverneur ne démissionnera pas. Nous les saluons.

Livre du mois

Reflections on Earth Trusteeship, rédigé par Justin Sobion, Hams van Willenswaard

Reflections on Earth Trusteeship suggère et examine la possibilité d'un changement radical dans la gouvernance mondiale - à savoir que le droit et la politique soient organisés autour du principe selon lequel la Terre est une entité et que les humains en sont les dépositaires, non les propriétaires.

L'idée n'est pas nouvelle, mais plutôt que de se contenter de dire pourquoi la tutelle est une bonne idée, les auteurs explorent le concept sous un angle juridique, philosophique et historique, démontrant que la tutelle est conforme au droit international, qu'elle bénéficie déjà d'un large soutien dans de nombreux pays et qu'elle est sur le point de connaître son heure de gloire.

Les auteurs présentent leurs arguments en des termes que des personnes particulièrement puissantes sont censées comprendre et considérer comme légitimes.

Le langage académique et juridique rend le texte un peu difficile à lire, et le principe d'organisation du livre est loin d'être clair. Par moments, il ressemble à une collection de documents liés thématiquement, et non à un ouvrage cohérent.

Mais Reflections est un livre ambitieux. S'il parvient à accomplir ne serait-ce qu'une fraction des objectifs qu'il s'est fixés, nous nous en porterons tout᛫e᛫s mieux.

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Annonces

Camp 2023 pour le climat en Adriatique : Vous êtes invité᛫e᛫s !

23 - 27 AOÛT | Île Krk, Croatie

XR Zagreb est heureux de vous inviter au deuxième Camp pour le climat en Adriatique, à Camp Bor sur l'île de Krk en Croatie, du 23 au 27 août 2023 !

Nous protesterons contre l'expansion prévue du port méthanier à Krk, mais le camp comprendra également des ateliers, des partages de compétences, des plénières, des discussions et bien d'autres choses encore.

Les frais d'hébergement et de restauration seront pris en charge par XR Zagreb, mais les donations sont également les bienvenues.

Merci de remplir ce formulaire pour participer au camp.

XR Global Support : Demande 0 adoptée !

14 JUIN

En réponse aux groupes locaux qui ont pris des mesures similaires et au soutien communiqué par la plupart des groupes, XR Global Support a adopté la Demande 0 (également connue sous le nom de quatrième demande) :

"Nous exigeons une transition juste qui donne la priorité aux communautés vulnérables, à la souveraineté indigène, aux réparations pour les injustices environnementales, aux droits juridiques pour des écosystèmes prospères, à la prévention de l'écocide et à une planète vivable pour tout᛫e᛫s".

Cette nouvelle revendication ne s'applique qu'à XR Global Support et non aux groupes locaux de XR, qui peuvent décider de franchir cette étape à leur rythme et à leur manière.

Merci

**15 JUIN | Boston, USA :**8 rebelles ont été arrêté᛫e᛫s après avoir montré leur fessier aux législateurs d'État. Le message "STOP PASSING GAS" était écrit sur leur postérieur. L'exposition médiatique ne ressemble à rien de ce qu'a connu XR Boston auparavant.

Merci d'avoir lu, rebelle. Si vous avez des questions ou des commentaires, n'hésitez pas à nous en faire part. Prenez contact avec nous à l'adresse suivante : xr-newsletter@protonmail.com.

Pour les événements internationaux, formations, & opportunités, faites un tour du côté des événements XR Global Support.

Souscrivez à la lettre d'information de XR Global.

**Cette lettre d'information vous est présentée par XR Global Support, un réseau mondial de rebelles qui aident notre mouvement à se développer. Nous avons besoin d'argent pour poursuivre ce travail crucial.

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