Le président de la COP28 assiste à une réunion à Dubaï le jour où le peuple de Panama célèbre la décision de leur Cour suprême de fermer une mine de cuivre écocidaire.
Dans cette édition : Panama vs mine de cuivre | L'appropriation de terres en Afrique par les Émirats arabes unis | XR Bolivie
Cher·ère rebelle,
Si un centre de désintoxication accueillait des trafiquants de drogue, on s'interrogerait sur son engagement. Si ce centre de désintoxication était dirigé par un cartel de la drogue, on perdrait tout espoir.
Cela semble ridicule, mais la même relation existe entre le premier sommet mondial sur le climat et l'industrie des combustibles fossiles. Un nombre record de 2 456 lobbyistes de l'industrie des combustibles fossiles ont été autorisés à participer à la COP28 qui a lieu aux Émirats arabes unis, et l'homme qui la dirige est le PDG de la compagnie pétrolière de l'État hôte.
La conférence des Nations unies, là où le monde devrait s'unir pour mettre fin à l'industrie des combustibles fossiles, est à l'inverse devenue un lieu où les compagnies pétrolières concluent des accords commerciaux secrets et nient la réalité scientifique, qui préconise l'arrêt des combustibles fossiles.
Des Panaméen·nes se rassemblent devant leur Cour suprême, pendant une délibération à propos de la fermeture d'une mine de cuivre, si impopulaire qu'elle a fait descendre des centaines de milliers de personnes dans la rue.
Dans un reportage spécial, nous dévoilons la vérité derrière la feuille de route des Émirats arabes unis visant à « résoudre » la crise climatique sans démanteler leur industrie pétrolière, en montrant comment l'achat d'une vaste région de forêt kenyane pour un système de crédit carbone entraîne l'expulsion massive et brutale des populations autochtones qui y vivent.
Pour des informations plus positives, les temps forts se concentrent sur un mouvement de protestation en Amérique du Sud qui se forme en Bolivie et qui a mené à une victoire historique du peuple au Panama, où la Cour suprême a voté la fermeture d'une mine de cuivre écocidaire géante.
La victoire au Panama s'est faite à un coût humain élevé – des activistes ont été blessé·es par balle par des automobilistes et rendu·es aveugles par la police. Mais c'est la preuve qu'une protestation pacifique peut triompher des intérêts d'entreprises privées et refaçonner notre paysage politique d'une manière dont les sommets du climat sont actuellement incapables.
Un homme puise de l'eau du lac Kivu à Goma, RDC, pour la vendre. Le lac est à la fois une source d'eau potable et une réserve instable de gaz à effet de serre. Cette photo, prise par @bienfaitcn, a décroché la première place du concours de photographie de XR Gobal – plus d'informations dans Annonces.
Nous ne devons pas pour autant ignorer la COP, même si un autre État pétrolier, l'Azerbaïdjan, se prépare à accueillir le sommet en 2024. La planète se réchauffe trop vite pour que nous abandonnions notre meilleure chance de faire front commun à l'échelle mondiale.
Nous devons plutôt interpeller les dirigeants qui tentent de légitimer la catastrophe qu'était la COP28, et demander que le fonctionnement du sommet soit réformé de fond en comble. Il est temps que les Nations unies mettent les lobbyistes de l'industrie fossile à la porte et limitent le droit de vote et d'accueil des États pétroliers une bonne fois pour toutes.
Au diable les narcotrafiquants et les cartels de la drogue. Laissez le centre de désintoxication faire son travail.
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Contenu
- Temps forts: Victoire au Panama, XR Bolivie contre les feux de forêt
- Résumé d'actions: Indonésie, Serbie, Royaume-Uni, Ouganda, Inde, Espagne, Finlande, Corée du Sud, Australie, Suède, Italie
- Reportage spécial: l'effacement des Kényans au profit du greenwashing des Émirats arabes unis
- Lectures incontournables: Roger Hallam, XR Pays-Bas, torchage de gaz des Émirats, émissions coloniales, émissions du 1 %
- Annonces: Résultats du concours de photographie de XR Global
Temps forts
Le pouvoir du peuple ! Le Panama met fin à l'exploitation minière !
28 NOVEMBRE | Panama (capitale), Panama
Victoire ! La population du Panama a gagné une bataille clé contre l'industrie minière. À la suite de plusieurs semaines de manifestations dans tout le pays contre une mine de cuivre écocidaire, la Cour suprême du Panama a ordonné sa fermeture, et le Congrès a instauré un moratoire contre tous les nouveaux projets de mines.
Les manifestations ont rassemblé des milliers de Panaméen·nes, révolté·es par des années de corruption entre le gouvernement et le secteur de l'exploitation minière. La mine de cuivre, propriété du Canada, était exploitée sans aucune supervision de l'État panaméen, et la pollution était si forte que les communautés indigènes buvaient de l'eau des nappes phréatiques toxique, tandis que les employé·es de la mine recevaient des bouteilles d'eau plastique.
Les manifestant·es traversent les rues de La Chorrera, au centre du Panama.
Les actions de la campagne ont inclus des blocages d'autoroute, la fermeture du port de la mine de cuivre accueillant de petits bateaux et ont atteint leur point culminant lors d'une marche au travers de la ville de Panama, à laquelle 250 000 personnes ont participé. Toutefois, ce sont des manifestations de moindre ampleur en 2022 qui ont tout déclenché, organisées par des associations environnementales telles que « Ya es Ya! » (la branche panaméenne de Scientist Rebellion), « Panamá sin Minería » et par des syndicats de travailleur·euses.
Les manifestations ont été empreintes d'une touche culturelle unique : la danse et la musique étaient tout aussi importantes que les marches et les blocages. Des tragédies se sont néanmoins produites au cours de ces événements. Même si les manifestant·es sont resté·es pacifiques, la police et certain·es automobilistes ont réagi de manière très violente.
La police a fait preuve d'une violence extrême et a lancé des gaz lacrymogènes dans ses efforts pour arrêter les manifestations.
Cinq personnes ont été tuées, dont deux par balles, tirées par un Étasunien dont la voiture était bloquée sur l'autoroute transaméricaine. Plusieurs manifestant·es ont été rendu·es partiellement ou complètement aveugles par la police, notamment un photojournaliste et deux enfants.
Le peuple du Panama a enduré des actes d'une violence effroyable avant d'obtenir une victoire éclatante et il a promis de continuer sa campagne, en ciblant d'autres mines écocidaires. Sa bravoure et sa persévérance devraient être une source d'inspiration pour tous·tes.
Suivez Ya es Ya! sur Instagram et sur Twitter.
Les rebelles se soulèvent alors que la Bolivie brûle
NOVEMBRE | La Paz, Bolivia
Le mois de novembre a été animé pour XR Bolivie, qui a co-organisé de grandes actions hebdomadaires dans la capitale contre d'innombrables injustices sociales et écologiques qui gangrènent le pays.
Les grands feux de forêt, exacerbés par une sécheresse sévère, ont consumé environ 3 millions d'hectares de forêt bolivienne, détruisant des dizaines de communautés autochtones et un nombre incalculable d'écosystèmes, et causant la fermeture des écoles à l'échelle nationale en raison de la fumée.
Pourtant le gouvernement n'a rien fait pour arrêter l'agriculture sur brûlis, qui les déclenche, et fait aussi face à des manifestations des syndicats miniers qui veulent extraire de l'or des réserves naturelles protégées.
XR Warmis souligne le coût de la crise climatique pour les femmes. La bannière indique : Ni la terre ni les femmes ne sont des territoires à conquérir. Dépatriarcaliser l'écologie. Écologiser le féminisme.
Au cours de la première semaine de novembre, des activistes rebelles ont manifesté jusqu'au bâtiment de la vice-présidente au centre-ville, pour demander au gouvernement d'abroger les « lois incendiaires » qui ont assoupli les restrictions sur le défrichement de la forêt, et pour s'opposer aux réclamations des syndicats miniers.
Plus tard dans le mois, plus de 100 manifestant·es se sont réuni·es devant le ministère de la Défense pour exiger du gouvernement qu'il reconnaisse ce désastre national et fournisse plus de ressources aux pompiers volontaires.
Le dernier week-end du mois, XR Warmis (XR Femmes) s'est mobilisé dans les rues de la capitale pour souligner la vulnérabilité accrue des femmes face à la crise climatique car la violence sexiste, le harcèlement et la traite d'êtres humains sont des risques plus fréquents à la suite de catastrophes météorologiques extrêmes.
Les rebelles se mobilisent à La Paz contre les incendies de forêt et les concessions minières. Bannière : Notre terre mère ne sera ni négociée ni vendue, elle sera défendue !
XR Bolivie a été crée il y a deux ans par des habitant·es de La Paz désireux·euses de trouver une nouvelle façon de militer. « Nous voulions changer la vision de l'activisme ici, en Bolivie, parce qu'il était surtout le fait d'ONG ou que les mouvements étaient très passifs », explique un cofondateur.\ « Nous avons rapidement attiré l'attention dans tout le pays et avons été rejoints par de nombreuses personnes qui militaient depuis longtemps et cherchaient aussi un changement radical. »
La plupart de ses membres font partie de groupes apparentés tels que XR Warmis, Scientist Rebellion et Debt For Climate. XR Bolivie travaille également en collaboration avec divers groupes régionaux d'éco-activistes, d'écoféministes et de personnes autochtones.
« Nous travaillons dans une perspective décolonisée, explique le cofondateur. Notamment grâce au travail direct que nous effectuons avec les populations autochtones, qui sont les plus touchées par la destruction de l'environnement. Nous ne voulons pas être leur voix, mais un canal qui leur permette de se faire entendre. »
Suivez XR Bolivie sur Instagram et TikTok.
Reportage spécial
Les Kenyans sont invisibilisés au profit du greenwashing des Émirats
NOVEMBRE | Sasimwani, Kenya
Une famille Ogiek récupère ses possessions dans les ruines de sa maison. Photo : OPDP
Le marché du carbone donne un permis de polluer, dont le sang sert de monnaie d'échange. Que pouvons-nous conclure d'autre lorsque des entreprises et des États-nations prétendent compenser leur pollution en « protégeant » les forêts et, ce faisant, en expulsant des communautés autochtones ?
La soif de crédits carbone des Émirats est à l'origine de l'expulsion violente de centaines de milliers d'autochtones au Kenya. Avec le soutien d'une société de conseil étasunienne, les sociétés émiraties d'échange de droits d'émission de carbone se sont engagées à investir 450 millions de dollars en crédits lors du récent Sommet africain sur le climat qui s'est tenu à Nairobi. L'une des clauses de leur accord avec le gouvernement kényan prévoyait de réduire les émissions de toutes les forêts protégées par le programme ; le président kényan a alors ordonné l'expulsion de toutes les personnes vivant dans ces forêts.
La destruction des maisons par les gardes forestiers a déjà commencé dans la forêt de Mau, malgré les décisions de justice, selon lesquelles le peuple autochtone Ogiek qui y vit a des droits communautaires sur ses terres et ne peut pas être expulsé.
Les villages brûlent sur les terres Ogiek, « protégées » par les crédits carbone des Émirats arabes unis. Photo : OPDP
L'accaparement de terres pour le carbone n'est pas une nouveauté, mais l'ampleur, l'étendue et la rapidité des récents accaparements sont sans précédent. Blue Carbon, dirigée par un membre de la famille royale émiratie, a signé des accords pour obtenir 24,5 millions d'hectares, cumulés, dans cinq pays africains. L'objectif est de générer un grand nombre de crédits carbone bon marché qui pourront être achetés par les Émirats pour « compenser » l'explosion de leurs émissions de combustibles fossiles prévue pour les décennies à venir.
L'entreprise souhaite ainsi orienter les négociations de la COP28 vers le développement d'une « infrastructure de marché appropriée » afin que les Émirats et d'autres États pétroliers puissent utiliser la compensation pour maintenir leur activité habituelle le plus longtemps possible. À la COP28, les règles relatives à l'achat et à la vente de ces crédits carbone sont en cours d'élaboration.
Nous traversons une période charnière, où l'accaparement des terres pour le carbone pourrait s'étendre à l'ensemble des pays du Sud. Si les Émirats parviennent à leurs fins, l'argent destiné à la protection de l'environnement pourrait financer le déplacement massif et la destruction des populations autochtones.
Les crédits carbone ne servent qu'à s'acheter une bonne réputation. Leur prix et leur popularité se sont déjà effondrés auparavant, en partie grâce à des activistes et à l'indignation résultant d'enquêtes, et ils peuvent s'effondrer à nouveau. Les rebelles du Kenya et les communautés du monde entier résistent à cette fraude massive et s'expriment en solidarité avec le peuple Ogiek. L'escroquerie des crédits carbone au prix du sang peut être arrêtée, mais seulement si nous faisons connaître la vérité.
Signez cette pétition pour arrêter l'expulsion de la communauté Ogiek au Kenya.
Résumé d'actions
2 NOVEMBRE | Île de Rempang, Indonésie: Des milliers d'autochtones risquent d'être déplacé·es de force pour faire place à une « ville écologique » soutenue par l'État et axée sur l'industrie, le commerce et le tourisme. Ce sont 16 anciens villages qui seront détruits. XR Makassar organise une campagne de solidarité sur les réseaux sociaux pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il change de cap.
7 NOVEMBRE | Belgrade, Serbie: Les rebelles se joignent à d'autres éco-activistes pour prendre d'assaut une conférence sur « l'exploitation minière durable », au cours de laquelle le gouvernement prévoit de vendre l'accès aux riches gisements de minéraux de la Serbie. XR Serbie avait demandé à faire partie d'un groupe de discussion sur l'extraction minière, mais a essuyé un refus. Ils se sont tout de même présentés et ont appelé à une nouvelle économie et à une nouvelle société axée sur les besoins de tous les êtres vivants, et non sur ceux d'une poignée d'actionnaires et de politiciens ultra-riches.
15 NOVEMBRE | UK: XR UK lance Ne payez pas pour de l'eau sale, une campagne appelant au boycott de la taxe sur les eaux usées dans les factures d'eau. La privatisation de l'eau au Royaume-Uni a généré des milliards de profit pour les actionnaires, mais des rivières polluées par les eaux usées pour tous les autres. Des eaux usées brutes sont déversées des milliers de fois par jour par des compagnies des eaux qui cherchent à maximiser leurs profits.
17 NOVEMBRE | Johannesburg, Afrique du Sud: XR Vaal et XR Gauteng se joignent à d'autres groupes pour perturber l'assemblée générale annuelle de Sasol. La scène a été prise d'assaut par 15 activistes qui ont lu des témoignages de communautés de toute l'Afrique du Sud ayant souffert de la pollution chimique, minière et énergétique du géant. Les dirigeants de Sasol ont proposé aux militant·es une réunion de 20 minutes à huis clos. Lorsque les militant·es ont insisté pour que la réunion ait lieu en public, les dirigeants ont choisi d'annuler l'Assemblée générale.
17-19 NOVEMBRE | Global: Mothers Rebellion organise une troisième vague d'action mondiale, avec des cercles de mères et d'allié·es se formant dans plus de 30 pays sur 6 continents pour mettre en lumière les risques urgents auxquels les enfants sont confronté·es en raison de la progression du réchauffement climatique. Photos (dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant du haut à gauche) : Kampala (Ouganda), Delhi (Inde), Madrid (Espagne), Helsinki (Finlande).
21 NOVEMBRE | Séoul, Corée du Sud: XR Corée se joint à d'autres groupes d'activistes pour condamner l'invasion israélienne de Gaza et le meurtre de milliers de civils innocents. Des chaussures ont été déposées sur une place publique en commémoration des victimes.
24 NOVEMBRE | Kampala, Ouganda: Des étudiant·es activistes se rendent au parlement pour remettre une pétition contre l'EACOP. Parmi elleux, 7 ont été arrêté·es, battu·es dans des cellules de police et, après quatre jours, envoyé·es en prison, où iels se trouvent toujours. Lors de la COP28, le PDG de Total, qui soutient EACOP, a été interrogé au sujet des arrestations et a promis de demander leur libération.
24-27 NOVEMBRE | Newcastle, Australie : 3000 activistes, dont des rebelles, participent à un blocus de quatre jours du plus grand port charbonnier du monde. Le blocus, organisé par Rising Tide, était la plus grande manifestation pacifique de désobéissance civile pour l'action climatique de l'histoire de l'Australie. Au total, 109 personnes ont été arrêtées pour avoir demandé l'arrêt des nouveaux projets d'exploitation du charbon – la plus jeune avait 15 ans et la plus âgée 97 ans.
25 NOVEMBRE | Gävle, Suède: Les rebelles font équipe avec Forest Rebellion et d'autres groupes pour bloquer une usine de pâte à papier gérée par Stora Enso. Le géant forestier suédo-finlandais possède des usines de pâte à papier et des monocultures d'eucalyptus au Brésil et en Uruguay qui sont liées à des écocides, à la dépossession des autochtones et au blanchiment d'argent. Découvrez-en plus sur la liste des crimes de Stora Enso et sur les raisons pour lesquelles elle unit les militant·es de Suède, de Finlande et d'Amérique latine.
28 NOVEMBRE | Turin, Italie: Des rebelles perturbent une importante convention internationale dans le domaine militaire et aérospatial. Trois activistes se sont harnaché·es à une passerelle surplombant l'entrée et ont lâché des banderoles. L'industrie de la guerre détruit des vies et est responsable de 5 % des émissions mondiales. Malgré cela, les dépenses militaires explosent dans toute l'Europe.
À lire
La police tire au canon à eau sur des rebelles le premier des 27 jours historiques de blocus en septembre, contre les subventions aux combustibles fossiles. Cette image de @maarten.photomic a obtenu la deuxième place du concours de photgraphie de XR Global – plus d'informations dans les Annonces.
** Documentaire : Breathless** (28 mins)
La BBC enquête sur l'impact sanitaire dévastateur de la pratique de la torchère dans les communités vivant à proximité des champs pétrolifères. Parmi les cas étudiés figure celui des Émirats, où la pratique de la torchère par l'entreprise d'état Adnoc provoque de l'asthme, des maladies pulmonaires et des cancers, mais personne ne s'exprime de peur d'être emprisonné·e.
Vidéo : BBC Interviews Roger Hallam (51 mins)
Dans ce débat fascinant, le co-fondateur de XR tente de provoquer, sans succès, des émotions à propos de la crise climatique chez un journaliste arrogant de la BBC. Le lien mène vers le blog de Hallam où vous trouverez aussi son avis sur la COP28 – dirigée par des fascistes, légitimée par des libéraux, et facilitant le plus grand holocauste de l'histoire humaine. Un verdict sévère, mais difficile à contester au vu de la situation observable actuelle.
Article : Le succès surprenant de XR aux Pays Bas peut-il être reproduit ?
Une enquête sur la façon dont le blocus prolongé de l'autoroute A12 par XR Pays-Bas a mené à une grande avancée politique concernant les subventions aux combustibles fossiles, dont cette victoire a inspiré de nouveaux blocus de rebelles à travers l'Europe, et sur la question de savoir si ce succès peut être reproduit.
Rapport : Égalité climatique - Une planète pour les 99 %
Le 1 % des personnes les plus riches de l'humanité produit plus d'émissions de carbone que les deux tiers des plus pauvres réunis, et va causer la mort due à la chaleur de 1,3 millions de gens dans les décennies à venir. C'est la conclusion dévastatrice de ce rapport d'Oxfam, qui enchaîne en demandant une taxation lourde sur les ultra-riches et les entreprises de combustibles fossiles.
Article : Comment le régime colonial change radicalement la responsabilité du changement climatique
Carbon Brief calcule les émissions de carbone historiques par pays, mais tient les puissances coloniales pour responsables des émissions dans les pays colonisés pendant qu'ils les dominaient. Ces chiffres plus justes placent toujours les États-Unis et la Chine en tête du classement, mais les puissances coloniales européennes d'autrefois voient leur part d'émissions exploser, tandis que les anciennes colonies voient leur part chuter. Par exemple, les émissions totales du Royaume-Uni sont pratiquement doublées, alors que celles de l'Inde réduisent de 15%, la reclassant derrière le Royaume-Uni dans le tableau.
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Concours de photographie de XR Global : les 3 meilleures images !
Le chef de la communauté des Atacameños del Altiplano examine la rivière Los Platos, d'où l'eau est extraite pour la production de lithium à Catamarca, en Argentine. Cette image par @gastonbejas a été classée troisième au concours de photographie de XR Global.
Le premier concours de photographie de XR Global est terminé, et ces trois photographies ont été votées par le public à partir d'une présélection de 12 clichés déterminée par un jury. Ces images, autour du thème de l'eau, feront partie d'une exposition itinérante et d'une exposition en ligne, et les 12 images présélectionnées seront inclues dans un calendrier spécial.
Le jury a eu du mal à choisir la liste des photographies retenues. Celles-ci n'étaient pas seulement visuellement impressionnantes, elles constituaient aussi un puissant moyen de communication sur les questions environnementales, amplifiant les voix de personnes trop souvent ignorées. Le jury apprécie la résolution de tous·tes les participant·es à utiliser la photographie pour susciter des changements positifs, et se réjouit de la poursuite de la collaboration.
Merci
29 NOV | Londres, RU: Une activiste de Just Stop Oil est arrêtée parce qu'elle chantait sa chanson militante « We Tried » devant l'une des nombreuses maisons du Premier ministre britannique. Faites que la chanson devienne la n°1 de Noël en l'achetant sur iTunes. Tous les bénéfices iront à des causes climatiques.
Merci d'avoir lu, rebelle. Si vous avez des questions ou des commentaires, n'hésitez pas à nous en faire part. Prenez contact avec nous à l'adresse suivante : xr-newsletter@protonmail.com.