Letzte Generation Autriche organise un sit-in salissant à l'aéroport de Vienne pour Oil Kills.
Dans ce numéro : XR Vaal contre les mines de charbon | La guerre de l'eau en France, épisode II | Oil Kills
Cher·ère rebelle,
Le célèbre climatologue Johan Rockström a présenté la dernière évaluation de l'état de notre planète, et ses conclusions sont terrifiantes. La Terre se réchauffe plus vite que le prévoyaient les scientifiques, les systèmes planétaires qui absorbent la chaleur montrent déjà des signes de surcharge et nous sommes sur le point de franchir des points de basculement irréversibles et cataclysmiques.
Dans son TED talk, Rockström termine sur une note positive : il affirme que la majorité des citoyens et citoyennes du monde se préoccupent de la planète et veulent des solutions à la crise. Ces solutions sont disponibles, nous n'avons qu'à les mettre en œuvre.
Sauf que nous ne le faisons pas. Nous continuons d'aller vers le mur, en faisant mine d'ignorer les énergies vertes moins coûteuses et les économies circulaires. Bien que Rockström ne mentionne pas ce paradoxe, et ne l'explique pas non plus, il en fournit une raison à l'aide d'une diapositive…
Rockström affiche cette diapositive mais n'en parle pas. Nous nous situons au début de la liste. Photo : TED
Pour éviter le désastre, il faut que survienne la transition économique la plus rapide de l'histoire. Cependant, le capitalisme a engendré d'importantes inégalités : trop de pouvoir est concentré entre les mains d'une petite élite, qui préfère maintenir ses privilèges dans l'économie actuelle, plutôt que préserver la vie dans un nouveau système.
Mais les COP tiennent lieu de progrès politiques, la capture du carbone et l'IA tiennent lieu d'innovations technologiques et, à l'échelle mondiale, les forces du marché donnent lieu à des subsides aux combustibles à hauteur de plus de 7 trillions de dollars.
Il ne reste que les mouvements de masse. Nous sommes le seul moteur de la transition économique que cette élite n'a pas écrasé, malgré ses efforts – en attestent les 5 ans de prison auxquels un co-fondateur de XR a été condamné récemment.
La police française lance tellement de gaz lacrymogènes aux manifestant·es pacifiques qu'elle met le feu aux champs...une nouvelle fois.
Dans ce numéro, nous montrons comment des activistes repoussent les pressions écocidaires du capitalisme. Dans les Temps forts, nous présentons des rebelles sud-africains qui refusent d'avoir d'autres mines de charbon polluantes à leur porte, malgré la promesse de nouveaux emplois. Nous enquêtons aussi sur une alliance d'activistes français, qui emploient une stratégie ingénieuse pour empêcher la privatisation de l'eau.
Dans le Coin de la solidarité, nous mettons à l'honneur Oil Kills, un nouveau collectif international enthousiasmant qui inclut des groupes XR, et qui a déjà fait irruption dans plusieurs aéroports, afin d'inciter les gouvernements à signer un traité de non prolifération des combustibles fossiles.
Peu après le discours de Rockström, Roger Hallam, le co-fondateur de XR, s'est exprimé lors d'un appel téléphonique depuis la prison. Il a déclaré ne pas militer contre le changement climatique, mais contre le projet le plus mortifère de l'histoire de l'humanité.
Ce projet mortifère est déjà en marche et va empirer bien plus rapidement que nous le pensions. Il est alimenté par le capitalisme et nous devons tout faire pour y résister. Des centaines de millions de vie sont en jeu.
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Contenu
- Temps forts : XR Vaal contre les mines de charbon, la guerre de l'eau en France, épisode 2
- Résumé d'actions: Pays-Bas, Serbie, Équateur, États-Unis, Italie, Australie, Irlande, Royaume-Uni, Autriche, Cameroun, Bolivie, Nigeria, RDC, Argentine
- Coin de la solidarité : Oil Kills
- Annonces : Collecte de fonds de XR Global Support : XR Batwa Ouganda, Traducteur·ices recherché·es !
Temps forts
Mines de charbon : les rebelles ne lâchent rien
12 JUILLET | Johannesburg, Afrique du Sud
Les rebelles pleurent leur terre, à l'extérieur de la compagnie de charbon qui projette de la souiller. Photo : Alex Patrick/News 24
XR Vaal et d'autres activistes locaux ont tenu des funérailles pour leurs terres, l'air et l'eau devant Canyon Coal, une entreprise qui a pour projet de creuser deux nouvelles mines de charbon à ciel ouvert dans leur région, déjà fortement polluée.
Tandis que la sécurité délogeait les rebelles de l'entrée du bâtiment et les regroupait dans un cul-de-sac à l'arrière, les manifestant·es en ont profité pour former un cortège funèbre dans les rues de Johannesburg, attirant de nombreux·euses passant·es et suscitant la colère des responsables de Canyon Coal.
Malgré tout, un directeur général déconcerté est sorti pour recevoir une liste de demandes relatives au projet de mines de charbon. Cette liste émanait des nombreux résident·es du Triangle du Vaal, dont les vies seront gravement perturbées par le projet. Certains vivront à moins de 200 m des mines.
Les demandes des rebelles sont remises à un responsable de Canyon Coal. Photo : Julia Evans/Daily Maverick
Entre autres, les rebelles demandent des protections environnementales et sanitaires plus strictes pour les personnes qui vivent et travaillent à proximité, un plan de gestion des déchets à long terme, et une plus grande transparence de la part de la compagnie, qui n'a pas consulté les résident·es en bonne et due forme.
Quotidiennement, les mines utiliseront de précieuses eaux souterraines pour nettoyer 1,7 trillion de tonnes de charbon ; ainsi, elles épuiseront et empoisonneront potentiellement l'eau potable de la région, et détruiront des zones humides qui reculent déjà. La structure des bâtiments à proximité, tels que des écoles, risque de subir des dommages en raison des explosions. En outre, la qualité de l'air de Vaal, l'un des plus pollués d'Afrique du Sud, ne peut que se dégrader.
Dans ce secteur, de nombreuses personnes souffrent de maladies respiratoires, liées à des décennies d'exploitation intensive des combustibles fossiles. Canyon Coal assure que les mines créeront du travail sur place, mais les emplois ne remplaceront pas ceux qui seront perdus lorsque les fermes et les autres entreprises locales devront se relocaliser.
Des habitant·es s'opposent aux mines depuis le début du projet en 2019. S'il est autorisé, ce projet consistera à extraire du charbon pendant environ 30 ans. Photo : Alex Patrick/News 24
Dans toute la région, les résident·es s'unissent pour contrer les projets de Canyon Coal, qui ont été soumis au département des ressources minérales et de l'énergie pour approbation finale. XR Vaal mobilise d'autres groupes locaux et prévoit de se rendre au ministère à Prétoria.
En 2022, des rebelles avaient écrit une lettre au ministre responsable, car des enfants locaux avaient subi des blessures et même trouvé la mort en tombant dans des puits de mine à ciel ouvert désaffectés. La lettre avait été ignorée, mais à présent les rebelles présenteront leurs demandes en personne.
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Lentilles d'eau déployées !
16–21 JUILLET | Melle, Saint-Sauvant, La Rochelle, France
Un cerf-volant transportant des lentilles d'eau s'envole pour obstruer un réservoir d'eau commercial.
En collaboration avec XR et d'autres mouvements militants, Les Soulèvements de la terre ont organisé six journées d'action pour protester contre les immenses réservoirs d'eau financés par l'État et construits par les entreprises agroalimentaires en France.
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a tenté de dissoudre le collectif après des manifestations similaires en 2023, mais l'expansion de ces énormes réserves d'eau privatisées s'est poursuivie, tout comme les perturbations.
Les vastes réservoirs en plastique (« mégabassines ») accumulent l'eau de manière inutile et préjudiciable pour l'environnement, mais garantissent aux grandes entreprises agricoles une irrigation tout au long de l'année, au détriment des petits exploitants et des communautés locales. Ce problème devient de plus en plus urgent en France, car le dérèglement climatique entraîne une hausse des températures et des sécheresses, plus fréquentes et plus intenses.
Une assemblée dans le Village de l'Eau le deuxième jour de la mobilisation.
La nouvelle vague de résistance a établi sa base dans un Village de l'Eau. Construit dans un champ de l'ouest de la France, le campement offrait tout : restauration gratuite, garde d'enfants, musique et espaces de discussion. Les habitant᛫e᛫s se sont retrouvé᛫e᛫s avec des milliers d'autres activistes de tout le pays pour organiser des manifestations dans plusieurs endroits à proximité.
Pour la première action, environ 10 000 activistes ont marché jusqu'à un réservoir commercial appartenant à une grande entreprise agricole. Des centaines de forces de police sont descendues sur le site, tirant tellement de grenades lacrymogènes qu'un champ de blé a pris feu. Malgré le chaos, un groupe d'activistes à vélos, mené par Naturalistes des terres, a tout de même réussi à déployer des cerfs-volants en forme de papillon pour larguer des lentilles d'eau – une plante à croissance rapide qui peut facilement envahir et bloquer les conduites d'eau et les systèmes de pompage – dans l'eau .
La manifestation s'est déplacée des réservoirs vers le port de La Rochelle, lieu d'une autre pratique néfaste de l'agro-industrie : l'exportation de céréales pour l'alimentation animale, qui cause des dommages écologiques et sociaux à de multiples niveaux. Des fermiers conduisant des tracteurs, ainsi que des milliers d'activistes à pieds, à vélos, en bateaux, sont arrivé᛫e᛫s à l'aube pour bloquer le port. Les Soulèvements de la terre insistent sur le fait que les agriculteurs, qui ont bien plus en commun avec les citoyens qu'avec les entreprises agroalimentaires, ne sont pas un ennemi.
Fermiers, rebelles et autres activistes marchent vers La Rochelle pour bloquer le port.
Tout au long de la campagne, la police a maintenu une présence massive et agressive. Elle a contrôlé l'identité des activistes sur le chemin du Village de l'Eau et à l'intérieur de celui-ci, et a frappé les manifestant᛫e᛫s à coups de matraques dans le port, laissant de nombreuses personnes gravement blessées, quoique moins nombreuses que lors de la précédente campagne de 2023.
Arrêter l'expansion des méga-bassines – et diminuer la domination de l'agriculture commerciale massive – est un combat difficile qui ne fait que s'intensifier avec la montée de l'extrême droite en France. Lors d'un récent incendie criminel sur un site de protestation de la ZAD, un militant a été victime d'une menace au couteau alors que sa voiture était incendiée. Mais l'alliance des activistes ne recule pas. Elle va maintenant lancer des poursuites judiciaires, en plus des actions directes.
Pour en savoir plus sur XR France et Les Soulèvements de la terre
Résumé d'actions
6 JUILLET | La Haye, Pays-Bas & Belgrade, Serbie : XR Pays-Bas retourne bloquer fièrement l'autoroute A12 pour exiger la fin des subsides aux combustibles fossiles. Immédiatement, la police a utilisé des canons à eau pour disperser les manifestant·es, parmi lesquel·les se trouvaient des médecins, des scientifiques, un orchestre et Greta Thunberg. Iels ont maintenu leur position. La police les a donc arrêté·es et emmené·es dans des bus. XR Serbie a manifesté devant l'ambassade néerlandaise à Belgrade, en signe de solidarité avec leurs camarades rebelles.
7 JUILLET | Quito, Équateur : Victoire ! Un tribunal décrète que la pollution viole les droits d'une rivière qui traverse Quito. Après 100 ans de mauvais traitements, la rivière Machángara est viciée, mais grâce à des éco-activistes locaux et à une clause dans la Constitution équatorienne, qui accorde des droits aux entités naturelles, le tribunal a ordonné au gouvernement de la nettoyer. Ce dernier fait appel.
8 JUILLET | Ville de New York, États-Unis : De la Californie jusqu'à New York, les « Lamentors » (celleux qui se lamentent) traînent des pieds en silence et viennent participer à la campagne « Summer of Heat on Wall Street » (canicule sur Wall Street) – une manifestation continue au siège de Citibank, le premier organisme mondial de financement des combustibles fossiles depuis les accords de Paris. Les rebelles endeuillé·es ont été arrêté·es pour avoir bloqué la banque, mais sont revenu·es quelques jours plus tard pour dévisager les employé·es à leur arrivée. Près de 4 000 activistes ont participé aux blocages pacifiques depuis leur commencement début juin, et au moins 475 d'entre elleux ont été arrêté·es, souvent pour des motifs absurdes, comme ce musicien qui risque 7 ans de prison pour avoir joué du violon. La sécurité de la banque s'en est pris aux manifestant·es, tandis que les responsables exécutifs ont appelé à leur tirer dessus. Photo : Ken Schles
9 JUILLET | Bologne, Italie : Des rebelles occupent la mairie de Bologne au premier jour d'une réunion du G7 pour la science et la technologie. Iels se sont accroché·es à l'entrée du bâtiment et ont déployé une bannière depuis le toit. La police a délogé les activistes, brisé leurs téléphones et emporté 20 en garde à vue pendant 7 heures sans nourriture ni eau. Une rebelle a subi une fouille à nu complète et totalement injustifiée.
9 JUILLET | Newcastle, Australie : Blockade Australia met fin au plus long blocage consécutif du plus gros port de charbon du monde. Les 30 activistes qui ont occupé les wagons de charbon et se sont suspendu·es au-dessus des rails pendant 15 jours ont été condamné·es à des amendes considérables et à plusieurs mois de prison. Vous pouvez écouter deux personnes parler de leur motivation à participer au blocage dans cet épisode de podcast.
11 JUILLET | Dublin, Irlande : Alors que des milliers de personnes se préparaient à courir dans la ville, XR Irlande a organisé un rassemblement visant à dénoncer JP Morgan, le sponsor de la course Docklands 5k, qui n'a pas cessé de financer grassement les combustibles fossiles depuis l'accord de Paris. En raison des investissements honteux de la banque, les participant·es à la course verront le parcours submergé de leur vivant.
18 JUILLET | Londres, Royaume-Uni : un juge émet la plus longue condamnation de l'histoire pour cinq activistes de Just Stop Oil, qui planifiaient une manifestation pacifique sur une autoroute. L'un de ces activistes, co-fondateur de XR, a été condamné à 5 ans de prison, les autres écopent de 4 ans. Aucun·e d'entre elleux n'étaient autorisé·es à mentionner les changements climatiques dans leur défense, mais tous·tes l'ont fait (à l'exception d'une personne), ce qui leur a valu d'être de nouveau arrêté·es et emprisonné·es. Pour le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l'environnement, il s'agissait d'une journée bien sombre pour les droits humains. Quelques semaines plus tard, 5 autres membres de Just Stop Oil ont été enfermé·es, autrement dit, 26 personnes ayant manifesté pacifiquement pour le climat sont actuellement en prison au Royaume-Uni.
29 & 30 JUILLET | Linz, Autriche : Des rebelles et des membres de Last Generation ont bloqué l'un des principaux axes routiers de Linz à plusieurs endroits, pendant deux jours consécutifs, afin de s'opposer à la construction de l'autoroute A26. Les activistes ont utilisé des banderoles, des chaînes, des tripodes et d'autres outils de blocage pour perturber la circulation à l'heure de pointe et rappeler aux conducteur·ices que plus de routes signifient plus de voitures. Quatre rebelles ont été arrêté·es, une des personnes a été emmenée en garde à vue. L'Autriche n'a pas réduit ses émissions de gaz à effet de serre depuis 1990, et les méga-projets liés aux combustibles fossiles continuent de bénéficier du soutien de l'État.
2 AOÛT | Limbé, Cameroun : XR Cameroun se rassemble dans la ville côtière de Limbé pour sensibiliser aux effets nocifs des combustibles fossiles et du plastique sur la vie humaine et marine. Des rebelles se sont rendu·es dans des stations-services locales et ont nettoyé consciencieusement la plage, en triant la grande quantité de déchets plastiques destinés au recyclage.
6 AOÛT | La Paz, Bolivie : Des rebelles organisent une marche funèbre pour la faune bolivienne, en portant des masques d'animaux et en soulevant des cercueils. La forêt amazonienne du pays a été ravagée par des feux sans précédent. Les régions de Santa Cruz et de Beni sont dévastées. Les feux de forêts ne sont pas des catastrophes naturelles en Bolivie, mais une méthode de l'agro-industrie et des éleveurs de bétail visant à libérer des terres à des fins lucratives, souvent encouragée par l'État. XR Bolivie demande que justice soit faite pour l'Amazonie et que le gouvernement mette en place un réel plan de prévention des feux.
8 AOÛT | Port Harcourt, Nigeria : Les Scientifiques en Rébellion du Nigeria descendent dans les rues de Port Harcourt, une ville du delta du Niger, riche en pétrole, pour exiger que le gouvernement, les banques et les compagnies d'assurances arrêtent d'investir dans les combustibles fossiles. Les 30 activistes réclament plus de biodiversité et moins de magnats du pétrole et du gaz.
11 AOÛT | Nord-Kivu, RDC : Malgré les violences persistantes d'une milice soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, XR Rutshuru continue courageusement sa campagne. Celle-ci vise à éduquer les habitant·es au sujet de l'extraction de gaz et de pétrole, qui menace leurs moyens de subsistance et le parc national des Virunga à proximité.
14 AOÛT | Wanda, Argentine : XR Misiones se rend au ministère de l'Écologie pour dénoncer Arauco, une entreprise forestière qui a planté de vastes forêts de pins dans la région et qui a collaboré avec l'État pour expulser violemment des familles indigènes de leurs terres. Les rebelles étaient accompagné·es d'une des deux familles ayant vu leur maison et leurs plantations détruites et brûlées par la police et les équipes d'Arauco. Des membres de la famille ont été battu·es et torturé·es, et leur bétail a été volé ou tué. XR Misiones a lancé une campagne médiatique pour réclamer justice au nom des familles et mettre fin aux monocultures ainsi qu'à la violence d'Arauco. Les forêts de pins exotiques de l'entreprise grandissent rapidement, mais drainent des eaux souterraines, tuent la biodiversité et provoquent des maladies respiratoires chez les habitant·es à cause du pollen.
Coin de la solidarité Oil Kills
24 JUILLET - ACTUELLEMENT | Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Finlande, Allemagne, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède, Suisse, Ouganda, Royaume-Uni, États-Unis
Actions de Oil Kills en Espagne, aux États-Unis et au Canada (en bas). Les stratégies varient, mais la demande centrale et le principe de non-violence restent constant partout dans le monde.
Une nouvelle coalition internationale de groupes militants, parmi lesquels figurent XR Boston, XR Suède, XR Finlande et XR Pays-Bas, et de groupes des Scientifiques en Rébellion créent des perturbations dans les aéroports pour faire une demande unique : l'adoption d'un traité mettant fin aux combustibles fossiles d'ici à 2030.
Au nom de Oil Kills, quelques petits groupes d'activistes ont occupé les salles d'embarquement d'aéroports, des cabines d'avions, des terminaux et des routes sur trois continents et ils ne s'arrêteront pas là. Voici [les chiffres jusqu'à maintenant] : 500 personnes, 31 aéroports, 22 groupes, 144 arrestations, 22 personnes en prison – tout cela pour soutenir leur unique revendication.
Cette coalition est apparue lorsque des membres de XR, du réseau A22 et de [Stay Grounded] ont commencé à contacter d'autres groupes dans le monde. Il en a résulté une alliance de groupes de résistance civile, ayant pour objectif de causer des perturbations prolongées dans les aéroports – piliers de l'économie des combustibles fossiles.
Tous les participant᛫e᛫s prônent la non-violence et soutiennent la principale revendication – mais à partir de là, la créativité individuelle et le contexte ont conduit à un éventail de tactiques : des collages dans les aéroports à l'occupation d'avions, en passant par la peinture à la bombe sur les terminaux et les manifestations dans les rues.
La police arrête un activiste qui a atteint le Parlement ougandais. Photo : Busein Samilu
Après le premier tourbillon d'actions en juillet, marqué par 37 arrestations au cours des deux premiers jours seulement, les perturbations se sont poursuivies régulièrement sur trois continents, en particulien en Allemagne, où la mobilisation s'est poursuivie sans relâche.
Le 9 août, Students Against EACOP Uganda (Étudiant᛫e᛫s contre l'EACOP en Ouganda) a rejoint la campagne Oil Kills, en planifiant une marche pacifique vers le parlement de Kampala et la présentation d'une pétition demandant l'arrêt de l'oléoduc de pétrole brut d'Afrique de l'Est, ainsi que la signature par leur gouvernement du traité visant à mettre fin aux combustibles fossiles.
Mais la police a dressé des barrages routiers pour empêcher le départ de la marche, a arrêté 45 étudiant᛫e᛫s activistes et trois chauffeurs de bus à leur arrivée. Deux autres étudiant᛫e᛫s se sont regroupés et ont réussi à atteindre le bâtiment du parlement avant d'être violemment arrêtés.
Pour en savoir plus sur les actions d'Oil Kills (dans le sens des aiguilles d'une montre, à partir d'en haut à gauche) en Suisse, au Royaume-Uni, en Autriche et en Espagne.
« La résilience des Students Against EACOP (Étudiant᛫e᛫s contre l'EACOP) face à la répression extrême est une source d'inspiration et une référence pour le mouvement Oil Kills », a déclaré un᛫e membre de la coalition. « Nous refusons de mourir. »
Oil Kills invite les petits et les grands groupes à rejoindre leur coalition. Comme l'a expliqué un᛫e rebelle de XR Boston, « Il y a déjà eu des actions où de petits groupes, ou même des activistes solitaires, ont brandi une bannière Oil Kills et ont reçu une couverture médiatique et du soutien parce qu'ils font partie d'une campagne mondiale qui ne peut pas être ignorée. Vous pouvez avoir un impact important. Nous encourageons les groupes locaux à s'impliquer davantage. »
Pour en savoir plus sur Oil Kills ; pour avoir accès à la boîte à outils solidaire et diffuser leur message.
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Collecte de fonds de XR Global Support : XR Batwa, Ouganda.
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Les rescapé᛫e᛫s racontent comment les crues venant des montagnes voisines, chargées de rochers, ont emporté leur maison.
XR Batwa soutient les femmes et les enfants en Ouganda, qui souffrent des secousses sismiques, des mauvaises récoltes et des coulées de boue provoquées par le changement climatique.
Tout a été balayé
Les fortes pluies provoquent des perturbations majeures dans le district pauvre de Bundibugyo. Les routes et les ponts sont trop endommagés pour être empruntés, ce qui provoque des pénuries alimentaires et empêche l'accès aux soins médicaux et aux écoles. Des centaines de familles, principalement des femmes et des enfants, ont tout perdu à cause des coulées de boue. Matelas, casseroles, livres scolaires : tout a été emporté par la boue.
Les rebelles font tout ce qui est possible pour aider
XR Batwa soutient les femmes et les enfants victimes de cette catastrophe en leur apportant les premiers soins, en distribuant de la nourriture, en les aidant à s'abriter, en collectant des fournitures et des livres scolaires et, en collaboration avec les personnalités locales, en mettant en place un système d'alerte pour aider les populations à se préparer aux phénomènes météorologiques extrêmes. Les rebelles font tout ce qui est en leur pouvoir, mais ont besoin de votre aide !
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Un᛫e militant᛫e autochtone et un᛫e Red Rebel se donnent la main devant le siège de la COP26 en Écosse.
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